Rouen Opactwo saint maclou, geografia, Laissez vous conter (FRA)

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Chapiteau, galerie Ouest
Laissez-vous conter
Rouen,
Ville d’art et d’histoire…
Villes et pays d’art et d’histoire
Renseignements pratiques :
Aître Saint-Maclou
… en compagnie d’un guide conférencier agréé par le ministère de la Culture
Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Rouen
et vous donne des clefs de lecture pour comprendre l’échelle
d’une place, le développement de la ville au fil de ses quartiers.
Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions.
Ouverture au public
tous les jours
• du 1
er
novembre au 31 mars :
de 8h à 19h
• du 1
er
avril au 31 octobre :
de 8h à 20h
Entrée libre
Visites pour les groupes
L'Office de Tourisme propose
des visites pour les groupes,
sur réservation.
25, place de la Cathédrale
BP 666
76008 Rouen Cedex 1
Tél : 02 32 08 32 40
Fax : 02 32 08 32 44
www.rouentourisme.com
L’empreinte
de la Renaissance
Les colonnes de l’aître sont
caractéristiques de la première
Renaissance à Rouen
et en Normandie par leur
conception et le style
de leur décor sculpté.
La galerie Nord présente
des thèmes bénéficiant d’un
engouement sans précédent
à la Renaissance : des groupes
sculptés de Vertus et Sibylles,
ces femmes de l’Antiquité
annonçant la venue du Christ,
sa Passion, sa Résurrection.
Le Service patrimoine historique et développement touristique
qui coordonne les initiatives de Rouen, Ville d’art et d’histoire,
a conçu ce programme de visites. Il propose toute l’année
des animations pour les Rouennais et pour les enfants.
Il se tient à votre disposition pour tout projet.
Si vous êtes en groupe
Rouen vous propose des visites toute l’année sur réservation.
Renseignements à l’Office de Tourisme.
« Tous à l'Aître Saint‑Maclou »
La découverte sensorielle d’un monument
Quant aux chapiteaux
des colonnes, beaucoup mieux
conservés que l’ensemble
du décor sculpté de l’aître,
l’influence italianisante se mêle
au décor médiéval qui orne
si souvent les manuscrits.
Tout un univers hybride
constitué de fantaisies
décoratives de l’Antiquité
(sphinges*, satyres, amours)
et de décors médiévaux
(têtes en forme de feuilles, buste
d’homme à longue barbe coiffé
d’une toque, têtes grimaçantes)
évolue dans un environnement
végétal et d’éléments empruntés
à l’Italie du Nord (cornes
d’abondance, candélabres*).
* sphinge : lionne ailée
à tête de femme
* candélabre : en architecture,
c’est un couronnement
figurant une torche
laissez-vous
conter
Ce dispositif tactile conçu
et réalisé par l’artiste Jean‑
Baptiste Bouvier rend l’aître
accessible à tous les visiteurs,
qu’ils soient handicapés
ou valides.
Installé dans une salle située
au 180, rue Martainville,
il propose de découvrir
les caractéristiques historiques,
architecturales et symboliques
du monument par une approche
multisensorielle.
Trois maquettes permettent
d’appréhender l’édifice
à plusieurs échelles : tissu urbain
et environnement immédiat,
représentation en 3 dimensions
et reproduction à l’échelle 1
d’éléments du décor macabre.
l
'
Aître Saint-Maclou
Rouen appartient au
réseau national
des Villes et pays d’art et d’histoire
Le ministère de la Culture et de la Communication, direction
de l’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Villes
et pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent
leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides‑conférenciers
et des animateurs du patrimoine et la qualité de leurs actions.
Des vestiges antiques à l’architecture du
XX

e
siècle, les villes
et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité.
Aujourd’hui, un réseau de 130 villes et pays vous offre
son savoir‑faire sur toute la France.
Renseignements
réservations :
Direction
du développement
culturel / service
médiation-éducation
Rouen, ville d'art
et d'histoire
Aître Saint‑Maclou
186, rue Martainville
76000 Rouen
Couple de Sibylles, galerie Nord
(gravure Langlois, 19
e
s.)
Renseignements et réservations pour des visites
Direction du développement culturel
service médiation‑éducation
À proximité
Dieppe, Fécamp, Le Havre, Elbeuf et le Pays d’Auge bénéficient
de l’appellation Villes et pays d’art et d’histoire.
Rouen, ville d'art et d'histoire
Tél : 02 32 08 13 90
tél. : 02 32 08 13 90
fax : 02 35 89 25 61
© Photos : collections bibliothèques
de Rouen : T. Ascencio‑Parvy.
A. Bertereau et C. Bellehache
L’Aître Saint-Maclou
Décor
Un funèbre décor…
Le décor sculpté sur bois
qui ornait l’ossuaire existe
toujours, légèrement
transformé par un incendie
en 1758. Les sculptures
épargnées ont été remontées
sur des pièces de bois nouvelles.
Sur les sablières et sur les
potelets, se déroulent des frises
d’objets macabres, aperçu
de l’univers quotidien
d’un charnier : ossements
(crânes, mâchoires, fémurs,
omoplates, côtes, os iliaques) ;
instruments liturgiques
de l’office des morts (étoles,
missels, croix, cierges, ciboires,
bénitiers, cloches), instruments
de la Passion (clous et fouets) ;
outils du fossoyeur (pelles,
pioches, bêches, cercueils).
La première danse macabre
semble avoir été peinte
sur les murs des galeries
du cimetière des Saints‑
Innocents en 1424.
De là, ces représentations
se sont diffusées dans l’Europe
du Nord, notamment
par la parution à la fin du 15
e
siècle de plusieurs éditions
illustrées chez le libraire Guyot
Marchant. La danse macabre
est liée directement au choc
psychologique provoqué
par l’effroyable mortalité
de la Peste noire
et aux résurgences
de l’épidémie qui fauchent
les générations suivantes.
Cependant, la maladie
n’est pas le seul fléau
de l’époque : la famine
et les guerres (guerre
de Cent Ans) y sont
étroitement associées.
L’angoisse face à une mort
omniprésente se développe
parmi les populations.
La danse macabre répond
à cette peur en dressant
une satire sociale reprochant
la recherche des honneurs
et des richesses et affirmant
l’égalité de tous après la mort,
sans distinction de rang
ni d’âge. Elle ne conduit
pas cependant à la critique
des fondements de la société
car l’égalité ne se manifeste
que devant Dieu.
Depuis la destruction du cimetière des Saints‑Innocents
à Paris en 1786, l’Aître Saint‑Maclou, témoin des gran‑
des épidémies de peste qui ont ravagé Rouen, demeure
un exemple presque unique de cimetière charnier
conservé en Europe.
Histoire
Les origines
du cimetière
Ce cimetière, dénommé
« aître » (du latin atrium
désignant la cour intérieure
précédant l’entrée de la villa
romaine et par extension
le cimetière situé en avant
de l’église) est implanté
au centre de la paroisse Saint‑
Maclou, intégrée à l’enceinte
de la cité depuis 1253.
C’est alors l’une des paroisses
les plus grandes et les plus
peuplées, poumon d’une des
activités principales
de Rouen : le travail textile.
La création de l’Aître Saint‑
Maclou remonte à la Peste
noire (1348), l’une des plus
meurtrières que connaît
l’Europe (selon le chroniqueur
Froissart, près d’un tiers
de la population est touchée).
Il succède à l’ancien cimetière
devenu trop exigu, qui
s’étendait depuis le 13
e
siècle
au nord de l’église.
Du charnier à l’ossuaire
En 1521‑1522, face à une
nouvelle épidémie de peste,
la paroisse décide d’augmenter
les capacités du cimetière
en construisant tout autour
trois galeries surmontées
d’un comble à usage
d’ossuaire. Les travaux sont
entrepris de 1526 jusqu’à
une époque indéterminée
entre 1529 et 1533.
Pendant les épidémies,
devant le nombre croissant
de cadavres et les risques
de contagion, les pratiques
funéraires sont transformées :
les corps sont enveloppés
d’un simple linceul et jetés
pêle‑mêle dans des grandes
fosses communes occupant
l’espace central de l’aître.
Avec la création de l’ossuaire*,
les fossoyeurs exhument
les ossements après
putréfaction des chairs
(processus accéléré par
l’emploi de chaux vive)
et les entassent au‑dessus
des galeries dans l’espace
compris entre le plafond
et la charpente du toit.
* ossuaire :
bâtiment où sont conservés
des ossements humains
Une école
dans un cimetière
Près de l’actuelle entrée,
le portant de bois d’une cloche
rappelle la vocation scolaire
de l’aître. En effet, au milieu
du 17
e
siècle, un nouveau
bâtiment fermant au sud la cour
du cimetière, est édifié suite à un
legs du prêtre Robert Duchesne
(dont les armes sont sculptées
sur la façade). Il abrite une école
pour les garçons pauvres
du quartier bien que le cimetière
soit toujours en fonctionnement.
Au 18
e
siècle, les Frères
des écoles chrétiennes fondés
par saint Jean‑Baptiste de la Salle
prennent la direction de l’école.
Les galeries servant d’ossuaire
sont transformées de 1745
à 1749 pour accueillir des salles
de classe. Les Frères restent
jusqu’en 1907, à l’exception
de la période révolutionnaire
(1792‑1819), où l’aître est
affecté à diverses fonctions :
société
de filature, fabrique d’armes,
club révolutionnaire.
En 1779, suite à une ordonnance
royale, le Parlement
de Normandie ordonne
la suppression des lieux
de sépulture urbains. Le
cimetière Saint‑Maclou est fermé
en 1781, remplacé par celui du
Mont‑Gargan situé hors la ville.
Vue de la galerie Ouest de l'Aître
Saint
‑Maclou (gravure E.H. Langlois, 19
e
s.)
La danse macabre
de Guyot Marchant
représentant un évêque
et un écuyer (15
e
s.)
… pour une danse
macabre
Sur les colonnes des galeries
Ouest et Est sont sculptées
des séries de couples
personnifiant une danse
macabre. Il s’agit d’une sorte
de procession, où la mort,
décharnée et vêtue d’un linceul,
entraîne le vivant
dans une danse.
La mort gesticule, gambade,
sautille alors que le vivant
semble figé face à l’arrivée
brutale et violente de la mort.
Ces statues ont été détériorées
en 1562 par les protestants
lors des guerres de Religion,
ce qui rend leur identification
difficile.
Monuments historiques
et Beaux‑Arts
En 1862, le monument
est classé et protégé au titre
des monuments historiques,
reconnaissance de son intérêt
historique et architectural.
Aux écoles chrétiennes, succède
en 1911 un pensionnat
de jeunes filles. À sa fermeture,
les bâtiments sont laissés
dans un état de semi‑abandon
puis mis en vente.
L’Aître Saint‑Maclou
devient en 1927 propriété
de la Ville de Rouen qui projette
d’y installer un musée d’art
normand. En 1930, des travaux
d’aménagement y sont entrepris.
Pourtant, les bâtiments n’auront
pas d’affectation précise
Vue du bâtiment Sud
Architecture
La construction
des galeries
Trois galeries, élevées au début
du 16
e
siècle, bordent la cour
du cimetière à l’Ouest,
au Nord et à l’Est. Dotées
d’un soubassement en pierre,
elles sont rythmées
par des colonnes sculptées
inspirées de la Renaissance.
Prenant appui sur celles‑ci,
une ossature en bois constituée
de poutres horizontales nommées
sablières et de potelets*
verticaux, accueille l’espace
destiné à servir d’ossuaire.
Au‑dessus du plafond
des galeries, s’élevaient
une charpente et un toit
à double pente percé
de lucarnes permettant
aux fossoyeurs d’accéder
au charnier.
* potelet : pièce verticale
secondaire d’une construction
en bois
Plan extrait du livre
L'Aître Saint-Maclou de Rouen
de J.P. Mouilleseaux et B. Vénot (1980)
On peut reconnaître
à l’Ouest les laïcs, la mort
se tenant à leur gauche
et à l’Est les clercs
avec la mort située à droite.
Le défilé se déroule
hiérarchiquement
par catégorie sociale
et de pouvoir. Ainsi,
à l’Ouest, marche en tête
l’empereur suivi du roi,
du connétable tenant l’épée,
puis d’autres personnages
impossibles à identifier
vêtus en costumes
de l’époque ; à l’Est,
le pape avec sa triple croix
ouvre le cortège, suivi
du patriarche puis
probablement de l’archevêque,
du cardinal avec les cordons
de son chapeau, de l’évêque
et de l’abbé tenant tous deux
une crosse. Ensuite, seul
le dernier couple
est reconnaissable :
la mort et le moine chartreux.
jusqu’à l’installation de l’école
des Beaux‑Arts en 1940,
qui y trouve refuge après
l’incendie dévastateur de la Halle
aux Toiles. Elle y réside toujours
depuis cette date. Aujourd’hui,
l’école régionale des Beaux‑Arts
dispense à près de 180 étudiants
un enseignement artistique
supérieur en art plastique.
Les galeries d’exposition situées
dans la galerie sud
et rue Martainville ajoutent
au rayonnement de l’école
par l’accueil d’artistes de renom
national ou international.
L’aile sud
Ce bâtiment du 17
e
siècle
s’intègre aux galeries
du cimetière par l’emploi
des matériaux et par l’ordon‑
nance générale de la façade et du
décor. Cependant, il comporte
dès l’origine un étage surmonté
d’un comble afin d’accueillir
l’école au rez‑de‑chaussée et le
logement des prêtres à l’étage.
En dépit de l’effort
d’harmonisation avec l’ensemble
des bâtiments, des différences
apparaissent : les colonnes
reposent directement sur le sol
et non plus sur un soubasse‑
ment ; les sculptures prévues
sur les fûts n’ont pas été
exécutées et les blocs sont restés
en épannelage* ; enfin on ne
retrouve plus sur les chapiteaux
le décor fantaisiste
de la Renaissance.
* épannelage : opération
consistant à tailler une pierre
qui doit être sculptée en lui
donnant sa forme approchée
Les aménagements
du 18
e
siècle
L’ensemble architectural perdure
jusqu’au milieu du 18
e
siècle,
période durant laquelle un étage
est ajouté, ce qui va complète‑
ment bouleverser les proportions
des galeries. Le poids menaçant
de faire affaisser les sablières,
les galeries sont fermées
par des cloisons en pan de bois
maçonné et des fenêtres.
Trois escaliers (celui du sud a été
démoli en 1911) sont construits
aux angles de la cour pour com‑
muniquer avec le nouvel étage.
L’ossuaire est également comblé.
Gravure Jules Adeline (19
e
s.)
Armoiries de Robert Duchesne
(aile Sud)
Éléments de décor d'une sablière
Couple de la danse macabre,
galerie Ouest,
Aître Saint‑Maclou
(gravure Langlois, 19
e
s.)
Miniature représentant un ossuaire
(manuscrit médiéval)
Le portant de bois de la cloche
(aile Nord)
Aile Nord : état actuel
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