Rouen Rue Beauvoisine, geografia, Laissez vous conter (FRA)
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Détail de la fontaine Sainte-Apolline
Laissez-vous conter
Rouen,
Ville d’art et d’histoire…
Villes et pays d’art et d’histoire
Rouen
Rue de la Seille
Établi sur le fossé de l'enceinte
de Henri II, le lotissement des
rues Montbret (anciennement
Pincedos) et de la Seille date
du début du XIV
e
siècle. Des
familles de parlementaires
rouennais y établissent leurs
hôtels particuliers, lorsqu’ils
ne résident pas à la Cour.
L’architecture reste néanmoins
peu tapageuse, les élites gardant
le souci de s’intégrer au tissu
urbain existant et de ne pas
faire étalage de leurs richesses.
Aux numéros 3, 5 et 7 : ces
deux hôtels jointifs du début
du XVIII
e
siècle seraient dus
au procureur général
du Parlement, Durand de Missy.
L’ensemble a été la propriété
de Jean Alexandre du Tot
de Varneville, maréchal de camp
des armées du Roi (Louis XV)
et proche du Dauphin. La Ville
le rachète en viager en 1756.
Au numéro 6 : De la seconde
moitié du XVIII
e
siècle, cet hôtel
a été le siège de la Trésorerie
générale pendant plus
d’un siècle à partir de 1835.
Fontaine
Sainte-Apolline,
carrefour de la Crosse
Le carrefour piétonnier
de la Crosse marque
l’emplacement des premiers
remparts, au V
e
siècle. Lieu
d’un intense trafic urbain
au XIII
e
siècle, la place possède
un puits, adossé à l’hôtel
de la Crosse, propriété
des religieux d’une abbaye
près de Vascœuil. La fontaine
est érigée et branchée
sur la source Gaalor en 1487.
Elle est déplacée en 1859
lors de l’élargissement de la rue
des Carmes et remontée
en 1861. Détruite en 1944,
la fontaine a été entièrement
restaurée.
… en compagnie d’un guide conférencier agréé par le ministère de la Culture
Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Rouen
et vous donne des clefs de lecture pour comprendre l’échelle
d’une place, le développement de la ville au fil de ses quartiers.
Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions.
Les premiers propriétaires
furent une Milady Marie
Madeleine Talbot de Tyrconnel
et son époux le marquis
de Vintimille, tous deux
vivant à Paris.
Aux numéros 8 et 10 :
Discrètement caché derrière
sa porte cochère, cet hôtel reste
attaché au nom de l’un
de ses locataires, le très riche
baron Asselin de Villequier,
ancien conseiller au Parlement
et premier président de la Cour
royale sous la Restauration.
Au numéro 12 : Connu sous
le nom d’hôtel de Miromesnil
en raison de l’une
de ses propriétaires, Marie
Charlotte Duhamel, parente
par alliance du garde des sceaux
de Louis XVI, le marquis
de Miromesnil, et qui vécut
dans le château de ce dernier
à Tourville-sur-Arques, bien
avant la naissance de Guy
de Maupassant…
Au numéro 15 : De style
néoclassique, sa construction est
plus tardive et remonte à la fin
XVIII
e
-début XIX
e
siècles.
Le pôle Patrimoine et Tourisme
qui coordonne les initiatives de Rouen, Ville d’art et d’histoire,
a conçu ce programme de visites. Il propose toute l’année
des animations pour les Rouennais et pour les enfants.
Il se tient à votre disposition pour tout projet.
Rue Jean-Lecanuet
Anciennement rue Thiers,
la rue est rebaptisée du nom
de l’ancien maire de Rouen
(1968 - † 1993). L’artère
résulte d’une percée
« haussmannienne » typique
de l’urbanisme du Second
Empire et a mis fin, au bas
du quartier Beauvoisine, au
dense faubourg populaire
qui l’animait. Le bâtiment
début XX
e
à l’angle occidental
bas de la rue Beauvoisine et
Lecanuet abritait une succursale
bien connue des chasseurs et
amateurs de cycles rouennais :
Manufrance.
Si vous êtes en groupe
Rouen vous propose des visites toute l’année sur réservation.
Renseignements à l’Office de Tourisme.
laissez-vous
conter
la rue
Beauvoisine
Le diSPoSiTiF
FiSAC
En 2003, la Ville de Rouen
avec le co-financement de l'État,
s'est engagée dans un dispositif
FISAC (Fonds d'Intervention
pour les Services l'Artisanat
et le Commerce) intitulé FISAC
Quartiers. Cette opération
de redynamisation urbaine dont
fait partie la rue Beauvoisine
s'articule autour de trois axes :
la communication, l'urbanisme
et l'animation. Dans ce cadre,
cette plaquette permettra
de découvrir les richesses
architecturales, historiques
et commerciales du quartier
Beauvoisine.
Rouen appartient au
réseau national
des Villes et pays d’art et d’histoire
Le ministère de la Culture et de la Communication, direction
de l’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Villes
et pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent
leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers
et des animateurs du patrimoine et la qualité de leurs actions.
Des vestiges antiques à l’architecture du XX
e
siècle, les villes
et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité.
Aujourd’hui, un réseau de 130 villes et pays vous offre son
savoir-faire sur toute la France.
La rue de la Seille
Chocolaterie Gamelin
(11-13 rue Beauvoisine)
Le bâtiment abritait,
fin XIX
e
-début XX
e
siècles,
la chocolaterie Gamelin. Marcel
Duchamp (1887 – 1968)
admira vraisemblablement,
dans la vitrine de l’artisan,
le modèle de son œuvre
La Broyeuse de chocolat
n° 2 (1914) et de la broyeuse
représentée dans
Le Grand
Verre
(1915–1923).
À proximité
Dieppe, Elbeuf, Fécamp, Le Havre et le Pays d’Auge bénéficient
de l’appellation Villes et pays d’art et d’histoire.
La rue Beauvoisine
du nord. Commerçants
et artisans s’implantent le long
de la rue. Témoignage
de l’intense trafic, on trouve
entre les rues du Cordier et
du Beffroy, au XVIII
e
siècle,
une importante auberge
à l’enseigne du Coq, qui
marquera durablement
les esprits. Le carrefour
à l’angle de la Rougemare
reste en effet dénommé
« carrefour du Coq »,
et le dessin dudit gallinacé
a été incrusté dans le trottoir,
face à la boulangerie, lors
de la rénovation de la rue.
des couvents
De la première moitié
du XVII
e
siècle
à la Révolution, la rue
Beauvoisine accueille deux
importantes communautés
religieuses. Les dames
de la Visitation de Sainte-
Marie fondent leur couvent
sur l’« enclave Sainte-Marie »,
actuel pôle muséal.
Les religieuses de Bellefonds
(du marquis de Bellefonds,
leur fondateur), s’installent
en 1648, un peu plus bas
dans la rue, sous le nom
de monastère de Notre-Dame-
des-Anges. Le site de l’ancien
cloître est actuellement occupé
par le collège privé Bellefonds.
La salle de réunion
de ce collège, donnant
sur la rue, a abrité, des
années 20 à la seconde
guerre mondiale, le cinéma
Beauvoisine.
Un ViLLAGe
inTéRieUR
La rue Beauvoisine distribue
de chaque côté une succession
de maisons bourgeoises et hôtels
particuliers. Le nombre de portes
cochères en témoigne. Cette
configuration en cours intérieures
servait aux écuries et remises
pour les attelages. Le cheval
cédant peu à peu à l’automobile
et au tramway, et, les familles
bourgeoises délaissant cette partie
de la ville au profit des coteaux
nord, les grandes demeures
sont découpées en logements
populaires, tandis que des ateliers
d’artisans investissent les cours
intérieures. Jusque dans les années
1950, il était fréquent, qu’aux
jours ensoleillés, les artisans
menuisiers ou autres métiers d’art
sortent leurs établis et travaillent
dans la rue. Les cours intérieures
sont privées, mais il peut arriver
qu’une porte cochère reste
ouverte… Alors depuis la rue,
les curieux pourront voir, derrière
le théâtre des façades anciennes,
l’étonnante profondeur
du « village » Beauvoisine,
côté cour.
de la place Beauvoisine
au carrefour
de la Crosse
De la place Beauvoisine
au carrefour de la Crosse, l’ancien
chemin rural s’est urbanisé
à mesure que la ville repoussait
ses remparts vers la route
de Picardie, entre les V
e
et XIII
e
siècles. Successivement champêtre,
faubourienne et en cœur de ville,
la rue Beauvoisine n’a rien perdu
de son esprit village.
Hôtel
des sociétés savantes
(190 rue Beauvoisine)
Le bâtiment est construit dans
les années 1960, sur un ancien
terrain vague de l’enclave Sainte-
Marie, derrière la façade remontée
d’un hôtel particulier rouennais
du XIX
e
. Le consortium
des sociétés savantes regroupe
une trentaine d’associations parmi
lesquelles l’Académie des Sciences,
Belles-Lettres et Arts de Rouen,
la Société centrale d’horticulture
de Seine-Maritime, la Société
des amis des monuments
rouennais, les Amis de Flaubert
et de Maupassant… L’Académie
de Rouen, fondée en 1744,
a été créée par Fontenelle
et Le Cordier de Cideville,
un proche de Voltaire. Reconnue
d’utilité publique par un décret
du 12 avril 1852, l’Académie
a joué un rôle déterminant dans
le développement du mouvement
des idées à Rouen en l’absence
d’université jusqu’en 1965.
Rue des Carmélites
Cette sente pittoresque remonte
depuis la place de la Rougemare
et se termine par la Petite rue
des Carmélites, en retour
d’équerre à la rue Beauvoisine.
Dans cette rue se trouve le couvent
des Dames des Sacrés-Cœurs et
de l’Adoration perpétuelle, qui y
ont fondé en 1861 un pensionnat
de jeunes filles. Rebaptisée rue
des Préjugés-Vaincus à la période
révolutionnaire, la sente était
autrefois appelée chemin
des penteurs en raison
de la proximité du siège
de cette corporation. On appelait
"penteurs" des jardins ou espaces
clos dont on se servait pour
faire sécher des draps. L’écrivain
Georges Bernanos, alors rédacteur
en chef du journal royaliste
L’Avant-Garde de Normandie
,
a habité, quelque temps avant
1914, au numéro 16 de la Petite
rue des Carmélites.
nationale. En 1794, la place
fut très brièvement rebaptisée
place de la Révolution.
La chapelle Saint-Louis,
après la Révolution, est
successivement affectée à
divers emplois. Magasin
de fourrage pour les animaux
du marché, école, salle
de concert, dépôt
du matériel de voirie,
gymnase municipal…
La chapelle est classée
Monument historique
en 1957 et, au terme
d’une première restauration,
en 1977, devient un lieu
culturel. Restaurée en 2008,
elle accueille depuis 1991
un théâtre de 99 places.
La partie septentrionale
de la place présente des hôtels
particuliers s’échelonnant
des XVI
e
au XIX
e
siècles.
Le Vieux Logis (début
du XX
e
siècle) du Maître
Huchier Morel, à l’angle
de la rue du Vert-Buisson,
constitue une curiosité pour
son architecture d’inspiration
médiévale typique
de l’époque romantique.
Historique
Avec les rues des Carmes
et Grand-Pont,
qui la prolongent jusqu’à
la Seine, la rue Beauvoisine
est dans l’axe du « cardo »
rouennais. Structurant la vie
sociale et économique,
ce tracé nord-sud est hérité
de l’époque gallo-romaine.
La rue Beauvoisine n’est
alors qu’un chemin
de campagne (dénommé
Aubevoie jusqu’au XV
e
siècle), qui « démarre »
de la porte Sainte-Apolline,
percée nord des premiers
remparts de la ville,
à proximité de l'actuel
carrefour de la Crosse.
Au début du XIII
e
siècle,
la cité fait araser
ses remparts pour élever une
deuxième enceinte en limite
extérieure de l’actuelle place
de la Rougemare. La porte
prend le nom d’Aubevoie
ou de Rougemare
et l’on rebaptise « rue
Beauvoisine » le chemin
fraîchement urbanisé qui
y mène depuis la Crosse.
Indiquant la direction
des terres picardes, la rue
Beauvoisine emprunterait
son nom au pays
de Beauvoisis. La présence
d’une voie romaine menant
à Cesarimagus (Beauvais)
est en outre attestée lors
de fouilles, en 1856.
De nouveau, la ville est
à l’étroit derrière sa porte
d’Aubevoie. En 1254,
les remparts sont
démontés et reportés plus
haut. Jusqu’à la fin
du XVIII
e
siècle la « porte
Beauvoisine », sur
l’actuelle place éponyme,
organisera l’accès nord de
cette troisième enceinte.
En huit siècles, le chemin
champêtre descendant de
la « montagne » nord est
devenu une rue parmi les
plus vivantes
de Rouen. Favorablement
exposée au sud, la rue
domine la cité et bénéficie
du passage obligé
des chalands et marchands
venus des provinces
Immeuble à angle des rues Beauvoisine et Lecanuet
La rue aujourd’hui
La rue Beauvoisine est un accès
naturel au centre-ville historique
de Rouen… pour les piétons.
La vocation commerçante
de cette artère reste donc très
vivace, même si la rue ne compte
plus autant d’enseignes qu’au
milieu du XX
e
siècle. Le commerce
qui l’anime aujourd’hui est
essentiellement de proximité,
même si la qualité des produits et
services offerts est recherchée en
deçà du quartier. Trois grandes
spécialités constituent toutefois
l’identité « Beauvoisine » :
• Les métiers d’art ou intellectuels
sont particulièrement
représentés, avec des galeries
d'arts, des écoles de musique,
primaire et secondaire, un centre
d’information pour la jeunesse,
des éditeurs et graphistes,
un imprimeur, des antiquaires,
un ébéniste et un libraire
de livres anciens (dont la forêt
de piles jusqu’au plafond
absorbe les érudits autant que
des lecteurs de romans de gare) ;
• les métiers de bouche sortent
du lot avec des artisans
et restaurateurs parmi les plus
prisés de Rouen ;
• des boutiques de beauté,
de mode, pour la maison
ou pour les enfants confèrent
à la rue Beauvoisine un sens
plein de charme. De nuit
l'animation continue,
les noctambules apprécieront
les différents restaurants, bars
et pubs aux soirées musicales
et ambiances variées.
Des riverains ont également
fondé l’association Rougemare-
Beauvoisine, qui participe
activement à l’animation
du quartier en écho avec
l'association des commerçants.
Place Beauvoisine
Cette ancienne porte délimite
l’extrémité haute de la rue
Beauvoisine. Jusqu'en 1983, la
foire Saint-Romain
y a pris ses quartiers,
à la Toussaint (aujourd’hui
sur les quais rive gauche). Cette
foire Saint-Romain a pris la suite
de l'ancienne Foire du Pardon qui
remontait à la période ducale. S’y
cotoyaient marchands de bestiaux,
de linges, faïences, chaudrons,
etc., théâtres ambulants, troupes
équestres, ménageries et autres
« curiosités » anatomiques…
qui fascinent tant George Sand
en novembre 1866, alors l’hôte
de son ami Gustave Flaubert.
Flaubert mentionne la place
Beauvoisine dans
Madame
Bovary
, à la fin de la « brûlante »
promenade en fiacre avec Léon.
Emma y prend la diligence pour
Yonville au relais de poste situé
dans l’immeuble sis au bas
de la rue d’Ernemont, à l’angle
du boulevard de l’Yser.
190, rue Beauvoisine, immeuble des sociétés savantes
Le Vieux logis, place de La Rougemare
Pôle muséal
(198 rue Beauvoisine)
L’ancienne « enclave Sainte-
Marie », du nom des sœurs
Visitandines qui y fondent leur
couvent en 1640, accueille depuis
1828 le muséum d’histoire
naturelle (ouvert au public
en 1834), et depuis 1831 le musée
des Antiquités. Les Dames
de la Visitation sont dépossédées
de leur couvent à la Révolution
(1791) et le bâtiment sert
brièvement de prison pour
les religieuses réfractaires refusant
le serment civique. Au XIX
e
siècle,
l’enclave accueillera des cours
de dessin, de physique,
d’agriculture, de chimie
et de médecine. Un musée
lapidaire à ciel ouvert agrémente
les jardins (square Maurois)
de l’actuel pôle muséal.
défont, dans une impitoyable
contre-offensive, les armées
coalisées des rois de France
(Louis d’Outremer), de Bourgogne
(Conrad le Pacifique), du duc
de Bretagne (Alain Barbetorte)
et du comte de Flandre (Otton
de Germanie). Le champ
de bataille, alors à l’extérieur
des remparts, est rouge
du sang des soldats massacrés.
Les coalisés survivants se replient
sur l’Amiénois, probablement
par le chemin d’Aubevoie, future
rue Beauvoisine.
Un marché aux chevaux est établi
sur la place au XV
e
siècle (avant
d’être transféré au Boulingrin,
au XVIII
e
), puis ce sera un marché
aux veaux de boucherie, et,
plus tard, aux gibiers et volailles
(transféré de la place Saint-Éloi
en 1858).
Les religieuses bénédictines
s’installent en 1676
sur la Rougemare et dédient
leur église à Saint-Louis (1683).
Connu sous le nom de prieuré
royal de Saint-Louis, les bâtiments
conventuels sont occupés
depuis 1792 par la gendarmerie
Place de la Rougemare
Cette place hérite son nom
d’un sanglant épisode militaire.
En 949, les troupes du duc
normand Richard-sans-Peur
La rue des Carmélites
Façade de l'immeuble des sociétés savantes
La façade de la chapelle Saint-Louis
Perspective sur la rue Beauvoisine
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